dimanche 19 avril 2009

Interview de Bret Hart par Maxim Magazine!


Maxim: Vous catchiez en justaucorps rose... Expliquez nous. 

Bret Hart: A la base, j'étais un méchant, et le fait que mes tights soient rose m'ont rendu encore plus détesté. Et avec le temps, les gens l'ont accepté, l'ont assimilé à mon image "cool". Ce n'était pas du tout un détail gay, ou quoi... Mais bon, si je pouvais revenir en arrière, j'aurais peut-être changé en bleu, ou une autre couleur... 


Maxim: Êtiez-vous le meilleur catcheur que le business pouvait donner? 

Bret Hart: Je ne dirais jamais que je suis meilleur que le Dynamite Kid ou Curt Hennig (Mr Perfect). Mais je sais que j'étais meilleur que Ric Flair, que Hulk Hogan, et meilleur que beaucoup d'autres. Mark Calaway (The Undertaker) était très professionnel: Quand tu devais sauter par dessus la troisième corde, que tu devais atterrir sur lui, et qu'il disait qu'il allait t'attraper, il le faisait. Tu pouvais avoir confiance. Le respect et la confiance sont essentiels dans le catch. 


Maxim: Est-ce que des catcheurs pas très (/moins) talentueux en ont déjà blessé d'autres? 

Bret Hart: Oui, Bill Goldberg l'a fait, vers la fin de ma carrière. Il m'a donné un coup de pied à la tête comme quelqu'un qui donnerait un coup de pied à un mannequin de Crash Test. On parle de mastodontes, là, énormes, très forts, et la plupart d'entre eux prenaient des stéroïdes. Et quand ces gars n'ont pas les capacités, ou la compréhension des limites du corps humain, t'obtiens des cas comme les miens. Bill est un ange, mais il est arrivé au top beaucoup trop vite. 


Maxim: A quel point la gimmick du Red Rooster (Terry Taylor déguisé en poulet rouge) était-elle stupide? 

Bret Hart: Ouais, c'était horrible. Si il y a quelqu'un qui, à l'époque, méritait d'être le Red Rooster, c'était bien Terry Taylor. Il était tellement pompeux avec le boss, toujours en train de lécher les talons des bottes de Vince McMahon. C'était (la gimmick) un mal qu'il fallait mettre en place! 


Maxim: Les Bushwackers étaient ridicules, aussi... 

Bret Hart: Ils étaient très marrants. En fait, un d'entre eux, Butch, a failli mourir, il y a 2 ans, d'"empoisonnement". Les médecins ont dit que le poison venait du fait qu'il léchait toutes ces têtes: il léchait son partenaire, il léchait les fans, et a même rendu un présentateur TV furieux, en le léchant. Il a léché des grosses têtes, pleines de transpiration, pour des années, et ça a crée quelque chose à l'intérieur de lui qui a failli le tuer! 


Maxim: Qui avait la prise de finition la plus dévastatrice? 

Bret Hart: Le Flying Headbutt du Dynamite Kid, qui traversait tout le ring en volant pour le faire, était très impressionnant. Le "claw" de Mick Foley, quand il foutait sa main dans la bouche de quelqu'un jusqu'à sa gorge, paraissait nulle (Bullshit, même, dit-il!), mais ça pouvait vraiment te foutre à la dèche. Et si t'étais à la réception du Diving Elbow Drop de Randy Savage, tu le sentais bien. Le finish de l'Ultimate Warrior était horrible, aussi... Il portait le mec au dessus de sa tête, le faisait tomber, puis faisait le tour du mec environ 15 fois avant de sauter sur lui. Cela n'avait pas beaucoup de sens, pour moi. 


Maxim: Est-ce que l'Ultimate Warrior était aussi dingue que ce qu'il paraissait, dans ses interviews? 

Bret Hart: J'oserais même dire qu'il était encore plus fou. Il avait un bon look, mais c'était tout ce qu'il avait pour lui. Pour ses interviews et son style dans le ring, c'est un zéro pointé dans les 2 catégories. 


Maxim: A quel point "The Wrestler" était-il réaliste? 

Bret Hart: Ça contenait beaucoup de trucs plus vrai que nature, mais des catcheurs sensés ne se feraient pas mal comme ils l'ont fait. Des promotions de catch Hors-La-Loi tiennent peut-être ce genre de show, mais je n'agraferais jamais le buste d'un catcheur. Le catch est un art. De faire intentionnellement mal à l'autre dénigre cet art. 


Maxim: Comment peut-on comparer cette histoire à celle du documentaire avec Jake Roberts, "Beyond The Mat"? 

Bret Hart: Jake est le seul qui puisse raconter une histoire plus effrayante, plus sombre et plus moche. Il était plein de charisme et de capacités, mais il était victime de ses propres démons. Il était une tragédie vivante.

1 commentaire:

tonyboy a dit…

sans langue de bois