vendredi 21 août 2009

Interview Chris Jericho

Q : Les fans étaient très excités par l'équipe que vous formiez avec Edge. A quel point cela vous a-t-il déçu de devoir y mettre fin suite à la blessure d'Edge. 

Jericho : C'était très décevant parce qu'on avait une superbe story line de prévue, avec plein de retournements de situation, qui se serait terminé à un moment spécial. Mais c'est une de ces choses où vous vous dites "Bon, ok, qu'est ce qu'on fait maintenant ? Retour sur le tableau noir." On ne peut rien y faire, ça fait partie de notre métier. Mais c'était très décevant. Puis, dès que j'ai su que mon nouveau partenaire serait le Big Show, ça m'a intrigué. Il fallait transformer un évènement négatif en un évènement positif et c'est ce qu'on a fait. Nous avons fait je pense, le meilleur choix en attendant qu'Edge soit rétabli. Comme je l'ai dit, ça aurait été bien, mais tout peut arriver. Il faut savoir mettre cet évènement de côté et continuer. Le Big Show est une magnifique solution de remplacement. Tout le monde pensait à Dolph Ziggler ou le Miz. Non, il fallait deux champions du monde au sommet de leur art et qui avait une certaine réputation. Oui, ça leur aurait donné un coup de pouce, mais ça ne m'aurait pas aider, moi. Nous voulons redonner une nouvelle jeunesse aux titres par équipe et au Big Show. Ce mec est un géant. Il est un bijou et les gens doivent l'avoir en tête et nous avons besoin de promouvoir cela. 

Q : Votre programme avec Rey Mysterio était tellement bon que je crois que personne n'était prêt à ce qu'il se termine. Que pensez vous de votre travail avec lui ? 

Jericho : Et bien, ça fait des années que je travaille avec Rey, mais on a jamais eu de programme officiel. Nous avons bosser ensemble une fois ou deux à la WCW mais jamais à la WWE. Nous avons lutté aussi plusieurs fois l'un contre l'autre au Japon quand nous bossions pour Tenryu. Je pensais que ça aurait été une grande feud entre nous deux. Quand ils nous l'ont proposé, c'était au départ prévu pour Backlash, celui où j'ai lutté contre Ricky Steamboat. J'ai refusé en disant que nous devrions prendre notre temps pour bâtir cette rivalité. Je suis très heureux de cette story line. Chaque match était meilleur que le précédent. Le finish avec le 619 où je retire son masque est quelque chose que vous ne reverrez plus jamais. C'était un moment mémorable. Cette feud était presque au niveau de celle que j'ai eu avec Shawn Michaels. 

Q : Quand vous étiez à la WCW, ils semblent que les main-eventers de l'époque refusaient de travailler avec vous et les lutteurs qui avaient un grand potentiel. Maintenant, vous êtes celui qui est au top, comment voyez vous votre travail avec les jeunes ? 

Jericho : Je n'ai pas de réticence à le faire, je ne le nie pas mais on ne me fait pas faire cela à la WWE et ça m'a marqué car il y a beaucoup d'argent derrière tout ça. Nous sommes dans une période de crise à la WWE et nous avons besoin de créer de nouvelles stars. Quand Shawn Michaels est arrivé à Raw, il a dit "Alors, qui sont les nouvelles stars depuis que je suis parti ?" A Smackdown, on a John Morrison, Dolph Ziggler et Cryme Tyme. Le titre intercontinental a récupéré son prestige avec Rey Mysterio. Maintenant, je ne peux pas vous dire quel jeune a été propulsé au sommet à Raw. Ils devraient le faire rapidement, parce qu'une fois que la génération de main-eventers sera partie, qui les remplacera ? 

Q : Vous êtes parvenu à éviter les blessures à travers toute votre carrière alors que votre style dans le ring est plutôt risqué. Quel est votre secret pour durer aussi longtemps ? 

Jericho : Je crois que c'est une combinaison de plusieurs choses : la génétique, l'esprit et la chance. Ça a l'air drôle comme ça, mais je crois que comme j'ai grandi au Canada et qu'il faisait tout le temps froid, on sortait le vendredi soir dans les rues avec nos amis et une bouteille de vodka et ça vous rend plus dur et vous êtes plus tolérant à la douleur. Je pense aussi que je suis un monstre génétique aussi. Vous avez pu voir à Raw, tout le monde pensait que je m'étais cassé le cou (référence au FU de Cena où Orton a porté un RKO sur Jericho qui est tombé sur la tête) et je n'ai eu aucune séquelle de cette chute. Je me suis déchiré des ligaments au genou, ce qui aurait dû me faire manquer le ring pendant 8 semaines, mais je n'ai pas été absent du tout. Un jour, je disparaitrai dans un nuage de fumée et je subirai une combustion spontanée comme le batteur dans le film “Spinal Tap.” 

Q : Vous avez fait bien d'autres choses dans le monde du divertissement ailleurs que dans le catch. Quels sont vos pensées sur Raw et son système de Guest Host ? 

Jericho : J'adore ça. Il y a beaucoup de ressemblances entre Raw et Saturday Night Live et ça toujours été comme ça. Pour les Guest Hosts, il y en a qui marche, d'autres non et d'autres sont merdiques. C'est ce qu'on risque avec les personnes étrangères au catch. Shaq avait le truc, Seth Green était génial et Freedie Prinze était très bon. J'ai hâte chaque semaine de voir qui sera le prochain. 

Q : Vous avez eu une confrontation avec Shaquille O'Neal qui était le guest host de Raw. Comment était-ce ? Pensez-vous qu'il a un don pour le catch ? 

Jericho : Absolument. Il a un don naturel grâce à sa taille et sa sportivité mais aussi parce qu'il a du charisme et une personnalité. Il sait comment mettre en avant ses qualités. Je ne suis pas une grand fan de basket, je ne suis pas ce sport alors, je n'ai pas sauté au plafond quand il est arrivé sur Raw, mais j'ai été très impressionné par son travail sur le show. Il s'est mis en retrait, il a été très respectueux et a voulu faire tout ce qu'on lui a proposé. Il n'a rien dit quand j'ai dit que j'allais le comparer à Kobe Bryant. 

Q : Quels sont les dernières nouvelles de votre groupe, Fozzy ? 

Jericho : Notre nouveau disque, "Chasing the Grail" sortira en janvier. On est en discussion avec les radios pour le premier single. On hésite entre 5 et 6 chansons. Ce disque est un chef d'œuvre et il nous propulsera dans une autre dimension sur la scène musicale. Je pense que c'est le disque où les gens arrêteront de dire "c'est juste le groupe de Jericho". Je veux dire, Bruce Dickinson d'Iron Maiden est un pilote, mais ça ne veut pas dire que son groupe ne déchire pas. On va droit au but et nous faisons du bon rock. 

Q : Je sais que vous êtes un fan de métal. Que pensez-vous de la nouvelle chanson de Kiss, “Modern Day Delilah,” qui sera sur leur prochain album ? 

Jericho : Je ne l'ai pas entendu. Est-elle bien ? 

Q : Pas mal. Gene Simmons a décrit l'album comme une fusion entre “Rock and Roll Over” et “Love Gun.” 

Jericho : Paul Stanley est l'un de mes chanteurs favoris, il est un héros et un grand showman. Il y a peu de chansons de Paul Stanley que je n'aime pas. J'étais un grand fan de Kiss au début des années 90 “Revenge” et “Carnival of Souls.” J'étais en colère quand ils ont fait le reunion tour parce que je savais pourquoi ils l'ont fait. Vous savez, ils continuent de vendre des produits dérivés de Kiss et la meilleure vente qu'ils pouvaient faire est de sortir un nouveau disque.

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